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Added on the 16/07/2019 16:09:48 - Copyright : AFPTV - First images
SpaceX conducts a test launch from NASA's Kennedy Space Center in Florida, likely a final test before sending astronauts to space. IMAGES
C’est un désastre pour SpaceX. Dans la nuit du 18 au 19 juin 2025, un test de l’étage supérieur avec l’exemplaire « Ship 36 » a mal tourné. Il a explosé, et a endommagé l’unique centre de test de l’entreprise. Les dégâts apparaissent importants et pourraient fortement ralentir le développement de la fusée géante Starship. C’est un énorme coup dur pour SpaceX, qui risque de retarder pour un bon moment le développement du Starship. Dans la nuit du 18 au 19 juin 2025, un test de l’étage supérieur de la fusée géante a très mal tourné, et viré à la catastrophe. La structure a soudainement explosé, et dévasté une partie du centre de test, au Texas. L’incident, filmé, montre le dernier exemplaire de cet étage (« Ship 36 ») sur son banc d’essai, lors de vérifications visant à préparer la structure pour le vol d’essai n° 10 — qui était censé advenir assez rapidement, en juin ou en juillet. Puis, un évènement s’est manifestement déclenché au sommet de cet étage, avant d’exploser. À ce stade, le matin du 19 juin, le fondateur et patron de SpaceX, Elon Musk, n’a pas encore réagi publiquement, pas plus que Gwynne Shotwell, la présidente et la directrice des opérations. Mais l’entreprise d’astronautique a publié sur X une réaction reconnaissant la réalité de ce raté. Les causes profondes, à ce stade, restent à déterminer. « Le Starship, qui se préparait à effectuer son dixième essai en vol, a connu une anomalie majeure alors qu’il se trouvait sur un banc d’essai de Starbase [qui accueille le poste de Massey où a eu lieu l’explosion, NDLR]. Une zone de sécurité autour du site a été maintenue tout au long de l’opération et tout le personnel est sain et sauf », est-il écrit. « Notre équipe de Starbase travaille activement à la sécurisation du site d’essai et de ses environs immédiats, en collaboration avec les autorités locales », poursuit le groupe, assurant « qu’il n’y a aucun risque pour les résidents des communautés environnantes. […] Les opérations de sécurisation se poursuivent. » L’ampleur des dégâts à Massey reste à évaluer, mais c’est ici que la société procède d’ordinaire aux mises à feu statique de l’étage supérieur (c’est-à-dire l’allumage de la motorisation pour vérifier son fonctionnement, sans réel décollage), mais également aux tests cryogéniques du premier étage (Super Heavy) et de l’étage supérieur. En somme, on y réalise aussi la plupart des tests de conception pour les moteurs, les structures, les propulseurs et les réservoirs, dans le cadre du développement du Starship. À Starbase, le site de Massey constitue l’un des trois grands emplacements, avec le site de production (Starfactory) et le site de lancement, le long de la côte. Les deux autres lieux ne sont pas endommagés, compte tenu des distances importantes qui les séparent de Massey. Cependant, la destruction, même partielle, de ce centre de test devrait ralentir pendant des semaines, voire des mois, la conception de la fusée géante, le temps de tout remettre en état. L’affaire, en tout cas, va aussi interroger un peu plus la fiabilité du Starship « Block 2 ». Il s’avère que le modèle testé (« Ship 36 ») appartient à cette deuxième génération d’étage supérieur. Or, depuis sa mise en service en début d’année, celui-ci n’a que des problèmes : en trois tentatives, il s’est systématiquement désintégré dans l’atmosphère.
En Chine aussi, l’industrie aérospatiale s’intéresse aux décollages et aux atterrissages verticaux pour les fusées. Un test de la société Deep Blue Aerospace avec un lanceur expérimental Nebula a eu lieu le 22 septembre 2024. L’essai a presque réussi, mais l’engin a fini par s’écraser au sol. Quand on pense aux fusées qui décollent et reviennent sur Terre, c’est sans doute l’image d’une fusée de SpaceX qui surgit en premier. Avec sa Falcon 9, l’entreprise américaine a procédé à des centaines de manœuvres intitulées VTVL (vertical takeoff, vertical landing, soit décollage et atterrissage verticaux). Et elle le fait avec beaucoup de réussite. Mais SpaceX n’est pas la seule société sur ce créneau. Aux États-Unis, on peut citer Blue Origin, avec sa fusée New Shepard. En Europe, on travaille sur le projet Themis, qui consiste à développer des lanceurs réutilisables. Idem avec le prototype Callisto. En Asie, la Chine se montre aussi active dans ce domaine, à l’image d’un tout récent essai. Ce test, conduit le 22 septembre 2024 par la société chinoise Deep Blue Aerospace, a concerné le prototype de fusée Nebula-1. Il s’agissait ici de procéder à un « bond » haut dans l’atmosphère, afin d’accumuler des données durant une manœuvre VTVL. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que Deep Blue Aerospace a le sens de la mise en scène. En effet, toute la séquence a fait l’objet d’une captation aérienne, grâce à des drones. Les images ont été assemblées et montées dans une vidéo tout à fait épique, avec des effets de ralenti, des mouvements de caméra dignes des grands films d’action et une musique que l’on pourrait croire tout droit sortie du film Interstellar.
People gather in Toulouse, in southern France, to watch the launch of Europe's new Ariane 6 rocket, which is bound to take off from Europe's spaceport in Kourou, French Guiana at 4pm local time (1900 GMT). IMAGES
Un essai de mise à feu statique d’une fusée a mal tourné en Chine. Le lanceur devait rester solidement ancré au sol, mais il a finalement décollé. L’engin a fini par retomber lourdement au sol, provoquant une grosse explosion. L’incident s’est déroulé non loin de la ville de Gongyi, une commune du Henan, une province chinoise située au centre-est du pays. On ignore si à ce stade il y a eu des blessés ou des victimes au niveau de la zone d’essai. Les vidéos qui circulent suggèrent que le lanceur en phase d’expérimentation est retombé en pleine nature, loin des habitations. Les séquences enregistrées montrent un décollage du premier étage de la fusée Tianlong 3. L’engin, construit par l’entreprise chinoise Space Pioneer, s’élève de quelques centaines de mètres, au-delà de l’immense nuage de fumée que sa poussée génère. Puis, la propulsion semble s’épuiser et la fusée perd en stabilité. La structure se met à se pencher sur le côté avant de retomber vers le sol comme une pierre. On voit d’ailleurs la structure prendre partiellement feu.