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Added on the 19/09/2023 18:35:17 - Copyright : Numerama
On a eu une idée un peu bête. On a décidé de voir ce que ChatGPT avait à dire à... ChatGPT. Et pourquoi s'arrêter à ces deux assistants vocaux quand on peut rajouter Gemini Live à la conversation ? Et même aller plus loin en rajoutant Siri ? En tout cas, le résultat n'en sera que plus chaotique. EN QUELLE LANGUE ?
Sur Instagram, il est désormais possible de discuter avec des IA personnalisées grâce à des prompts directement depuis la messagerie, générées avec le Meta AI Studio. Des bots imitent désormais des influenceurs, des sportifs, des musiciens, des astrologues... Sauf que ces célébrités n'ont pas donné leur accord.
À Taïwan, un quartier est entièrement dédié aux nouvelles technologies. On peut y visiter le Guang Hua Digital Plaza, un des plus anciens centres commerciaux dédiés à l’électronique de la planète. Processeurs, câbles , télécommandes d’époque, batteries pour vieux ordinateurs, talkie-walkies, consoles rétro… On trouve de tout et n’importe quoi dans ce gigantesque marché high-tech. En face, le Syntrend Creative Park est un centre commercial plus moderne, dans lequel les marques tech du monde entier ont trouvé refuge. Numerama vous emmène dans les allées de ces deux centres incontournables de Taipei.
La représentation par IA d’un homme tué par balles a été autorisée à s’exprimer à l’audience de son tueur. Une première aux États-Unis. C’est une première aux États-Unis qui risque de faire des émules. Christopher Pelkey a été tué par Gabriel Paul Horcasitas en 2021 après une altercation sur la route, crime qui porte outre-Atlantique le nom de « road rage ». Et pourtant, Pelkey est apparu le jour de l’audience de son assassin pour lui adresser un message en vidéo, comme le rapporte la presse locale. La génération par IA basée sur les traits et la voix de l’homme décédé a été autorisée à s’exprimer dans un tribunal. « À Gabriel Horcasitas, l’homme qui m’a tiré dessus – c’est dommage que nous nous soyons rencontrés ce jour-là dans ces circonstances. Dans une autre vie, nous aurions probablement pu être amis », lance l’avatar de Pelkey à son tueur en pleine audience, avant d’embrayer sur le fait qu’il croit profondément au pardon. Une intervention qui a touché le juge Todd Lang, qui a déclamé après avoir vu la vidéo : « J’adore cette IA. Merci. J’ai trouvé que c’était authentique, que le pardon accordé à monsieur Horcasitas reflète parfaitement le personnage de Pelkey dont j’ai entendu parler aujourd’hui ». Derrière ce projet, on trouve la sœur de Pelkey, qui souhaitait apporter une autre dimension au procès du meurtrier de son frère, afin d’apporter une pierre au processus de guérison. « En avoir fait une œuvre de guérison pour quiconque l’a vue n’était qu’un résultat bénéfique », a-t-elle déclaré, estimant que l’intervention de son défunt frère et les mots choisis pour le faire parler, ont participé à apaiser la famille endeuillée. Techniquement, la génération vidéo et voix est très accessible en 2025, avec des services proposant la création d’avatars numériques à partir d’images et d’extraits vocaux. Reste que faire intervenir un mort à un procès n’est pas anodin. Ann A. Scott Timmer, responsable de la Cour Suprême de l’Arizona, a estimé que l’IA avait un grand potentiel pour aider celles et ceux qui n’ont pas de connaissance dans le système juridique américain, notamment à mieux se défendre. Mais, a-t-elle ajouté, « l’IA peut aussi entraver, voire bouleverser la justice si elle est utilisée de façon inappropriée. Une approche mesurée est préférable. Dans cette optique, le tribunal a formé un comité sur l’IA pour examiner l’utilisation de l’IA et formuler des recommandations sur la meilleure façon de l’utiliser. Au fond, ceux qui utilisent l’IA — y compris les tribunaux — sont responsables de son exactitude ». On imagine bien les dangers auxquels Timmer fait référence : une telle intervention d’un défunt, bien menée, pourrait tout à la fois toucher plus profondément le juge et les jurés. Mais elle pourrait aussi altérer la réalité de ce qui s’est vraiment passé : en plus des preuves et des témoignages, on a eu dans ce tribunal de l’Arizona, une génération d’image déclamant un texte que la victime n’a jamais écrit — un deepfake, en somme. Sa sœur, avec toute sa bonne volonté, n’a fait que lui prêter des propos qui n’auraient, peut-être, pas été ceux de Pelkey. Une nuance qui permet de comprendre pourquoi la Cour Suprême de l’Arizona est sur ses gardes.
Peut-on lire dans la pensée ? Le collectif d’artistes numériques Obvious semble déjà avancer une réponse : ils ont créé une série d’œuvres alliant imagerie cérébrale (IRM) et intelligence artificielle. Dans ce nouvel épisode de « La France du futur », Numerama vous invite à plonger dans les coulisses de cette expérience inédite. Lire dans la pensée, rêve pour certains, malédiction pour d’autres ; quel que soit le camp, ce pouvoir fascine, de la littérature fantastique et de science-fiction aux mythes et religions. Mais que dit la science, qui balaie froidement les croyances pour opposer des faits ? Si on sait aujourd’hui que le cerveau est un outil complexe, dont nous ne comprenons pas encore tous les rouages, les techniques modernes nous permettent de mieux comprendre ce qui s’y passe. Épisode disponible dès maintenant sur notre chaîne