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Added on the 13/11/2018 17:27:39 - Copyright : Le Républicain Lorrain
La représentation par IA d’un homme tué par balles a été autorisée à s’exprimer à l’audience de son tueur. Une première aux États-Unis. C’est une première aux États-Unis qui risque de faire des émules. Christopher Pelkey a été tué par Gabriel Paul Horcasitas en 2021 après une altercation sur la route, crime qui porte outre-Atlantique le nom de « road rage ». Et pourtant, Pelkey est apparu le jour de l’audience de son assassin pour lui adresser un message en vidéo, comme le rapporte la presse locale. La génération par IA basée sur les traits et la voix de l’homme décédé a été autorisée à s’exprimer dans un tribunal. « À Gabriel Horcasitas, l’homme qui m’a tiré dessus – c’est dommage que nous nous soyons rencontrés ce jour-là dans ces circonstances. Dans une autre vie, nous aurions probablement pu être amis », lance l’avatar de Pelkey à son tueur en pleine audience, avant d’embrayer sur le fait qu’il croit profondément au pardon. Une intervention qui a touché le juge Todd Lang, qui a déclamé après avoir vu la vidéo : « J’adore cette IA. Merci. J’ai trouvé que c’était authentique, que le pardon accordé à monsieur Horcasitas reflète parfaitement le personnage de Pelkey dont j’ai entendu parler aujourd’hui ». Derrière ce projet, on trouve la sœur de Pelkey, qui souhaitait apporter une autre dimension au procès du meurtrier de son frère, afin d’apporter une pierre au processus de guérison. « En avoir fait une œuvre de guérison pour quiconque l’a vue n’était qu’un résultat bénéfique », a-t-elle déclaré, estimant que l’intervention de son défunt frère et les mots choisis pour le faire parler, ont participé à apaiser la famille endeuillée. Techniquement, la génération vidéo et voix est très accessible en 2025, avec des services proposant la création d’avatars numériques à partir d’images et d’extraits vocaux. Reste que faire intervenir un mort à un procès n’est pas anodin. Ann A. Scott Timmer, responsable de la Cour Suprême de l’Arizona, a estimé que l’IA avait un grand potentiel pour aider celles et ceux qui n’ont pas de connaissance dans le système juridique américain, notamment à mieux se défendre. Mais, a-t-elle ajouté, « l’IA peut aussi entraver, voire bouleverser la justice si elle est utilisée de façon inappropriée. Une approche mesurée est préférable. Dans cette optique, le tribunal a formé un comité sur l’IA pour examiner l’utilisation de l’IA et formuler des recommandations sur la meilleure façon de l’utiliser. Au fond, ceux qui utilisent l’IA — y compris les tribunaux — sont responsables de son exactitude ». On imagine bien les dangers auxquels Timmer fait référence : une telle intervention d’un défunt, bien menée, pourrait tout à la fois toucher plus profondément le juge et les jurés. Mais elle pourrait aussi altérer la réalité de ce qui s’est vraiment passé : en plus des preuves et des témoignages, on a eu dans ce tribunal de l’Arizona, une génération d’image déclamant un texte que la victime n’a jamais écrit — un deepfake, en somme. Sa sœur, avec toute sa bonne volonté, n’a fait que lui prêter des propos qui n’auraient, peut-être, pas été ceux de Pelkey. Une nuance qui permet de comprendre pourquoi la Cour Suprême de l’Arizona est sur ses gardes.
Au deuxième jour du procès de Michel Fourniret, accusé d’avoir assassiné Farida Hammiche pour s’emparer du trésor du "gang des Postiches", Me Didier Sedan exprime ses regrets. L'avocat de Jean-Pierre Hellegouarch, mari de Farida Hammiche, explique en effet que son client n'a pas pu entamer un dialogue avec l'accusé. "Cela n'a pas été autorisé"
La journaliste Patricia Tourancheau raconte cette première journée du procès Fourniret à Versailles. Pour cette spécialiste des affaires judiciaires et du Gang des Postiches, qui travaille aujourd'hui pour le site Les Jours après une carrière à Libération, estime que cette affaire est la rencontre improbable entre un couple criminel et la bande de braqueurs qui a marqué là début des années 80 en France. Images et Interview : Alain MORVAN
Le procès de Francis Heaulme a véritablement débuté hier avec la déposition du gendarme Jean-François Abgrall. En marge d'une enquête sur un meurtre à Brest, le serial killer lui a raconté que des enfants lui avaient jeté des cailloux en 1986, depuis un pont SNCF dans l'Est de la France. Une audition-clé qui a duré plusieurs heures et en présence d'un public venu très nombreux "Ce qu'il raconte, c'est en lien avec ses pépins. Et on sait ce que sont ces pépins aujourd'hui. Ce sont ses meurtres. Il ne parle pas d'autre chose", affirme le gendarme devenu enquêteur privé. Demain, la cour entendra Henri Leclaire, le 3e homme de l'affaire de Montigny ainsi qu'un gendarme qui a piloté l'enquête en révision de la condamnation de Patrick Dils.
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