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Added on the 19/04/2017 18:36:12 - Copyright : Le Républicain Lorrain
Depuis quarante-huit heures, les témoins du 28 septembre 1986 défilent à la barre de la cour d’assises de la Moselle, dans cette deuxième semaine du procès de Francis Heaulme, pour le meurtre de Cyril et Alexandre. Ses copains de l’époque, les voisins, les passants reviennent rue Venizelos et les témoins-clé retrouvent leur place sur ce qui va devenir les lieux du crime en fin d’après-midi. Aujourd’hui, l’ex-inspecteur Varlet, de la PJ de Metz, d’anciens policiers et le légiste de l’affaire seront entendus. Récit d’une journée restée gravée dans les mémoires. Reportage : Alain MORVAN.
La maman du petit Cyril, tué en 1986 sur le talus SNCF de Montigny-lès-Metz, avait promis d’être là, à Versailles. Et elle est fidèle au rendez-vous judiciaire où l’on juge Francis Heaulme en appel du 4 au 21 décembre. Mais sa santé est fragile et son émotion immense.Interview et images : Alain MORVAN.
Dès la condamnation de Francis Heaulme à la perpétuité hier vers 23 h, le routard du crime a demandé à son avocate de faire appel du verdict. Il y aura donc probablement un sixième procès du double meurtre de Montigny-lès-Metz dans les mois à venir. Dans les rangs des parties civiles, les avis sont partagés. Me Rondu, avocat de la grand-mère d'Alexandre, déçu, a déjà annoncé leur absence au procès en appel. A l'inverse, Me Dominique Boh-Petit et Chantal Beining, la maman de Cyril, voient dans la condamnation de Francis Heaulme l'aboutissement de leur combat et elles sont prêtes à un nouveau procès. Images et reportage: Alain MORVAN.
C'est l'image du jour au procès de Francis heaulme. Henri Leclaire, qui aurait pu être dans le box dela cour d'assises aux côtés de Francis Heaulme avant que la cour de cassation n'en décide autrement est arrivé au tribunal de Metz vers 16h30. Celui que l'on a qualifié de troisième homme de l'affaire de Montigny, pour être passé aux aveux dès 1986, est apparu fatigué, ayant des difficultés à marcher, au bras de son avocat. Me Thomas Hellenbrand, son avocat, ironise sur la façon dont les enquêteurs de l'époque aient leurs aveux. En 2014, les accusations d'une clerc d'avocat avaient provoqué l'arrêt du procès. Images et reportage: Alain MORVAN.
L’ex-gendarme Jean-François Abgrall, qui a déposé devant la cour d’assises de Metz mardi, nous a accordé un entretien où il raconte la traque de Francis Heaulme, de Brest à Montigny-lès-Metz. L’enquêteur breton était encore là aujourd’hui. Dans les rangs du public cette fois, pour écouter l’analyse de Francis Hans, l’ex-patron de la SR de Metz, qui a établi la quasi-signature criminelle de Francis Heaulme dans le double meurtre de Montigny-lès-Metz et participé à la révision de la condamnation de Patrick Dils, entre 2000 et 2002. « Francis Heaulme, c’est une extrême violence, une frustration sexuelle ; il choisit des espaces ouverts, il explique les faits comme un rêve et c’est toujours un autre qui est l’auteur, pas lui. A chaque fois, la victime est une mauvaise personne selon lui. Il a une raison de la tuer » , résume Jean-François Abgrall. Images et reportage : Alain MORVAN.