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Added on the 23/05/2017 14:38:48 - Copyright : Le Républicain Lorrain
Il est 16h33 ce vendredi après-midi et la cour d'assises de Versailles vient de condamner le routard du crime à la réclusion criminelle à perpétuité. Après trois semaines de débats, l'accusation avait réclamé hier cette peine contre Francis Heaulme, 59 ans, pour le double meurtre de Cyril Beining et Alexandre Beckrich.
L’avocate de Francis Heaulme, qui a demandé ce matin l’acquittement de son client à l’ouverture des débats, rappelle ce que son client répète dans ce dossier : « Montigny, ce n’est pas moi ». Interview et images : Alain MORVAN.
Dès la condamnation de Francis Heaulme à la perpétuité hier vers 23 h, le routard du crime a demandé à son avocate de faire appel du verdict. Il y aura donc probablement un sixième procès du double meurtre de Montigny-lès-Metz dans les mois à venir. Dans les rangs des parties civiles, les avis sont partagés. Me Rondu, avocat de la grand-mère d'Alexandre, déçu, a déjà annoncé leur absence au procès en appel. A l'inverse, Me Dominique Boh-Petit et Chantal Beining, la maman de Cyril, voient dans la condamnation de Francis Heaulme l'aboutissement de leur combat et elles sont prêtes à un nouveau procès. Images et reportage: Alain MORVAN.
L’ex-gendarme Jean-François Abgrall, qui a déposé devant la cour d’assises de Metz mardi, nous a accordé un entretien où il raconte la traque de Francis Heaulme, de Brest à Montigny-lès-Metz. L’enquêteur breton était encore là aujourd’hui. Dans les rangs du public cette fois, pour écouter l’analyse de Francis Hans, l’ex-patron de la SR de Metz, qui a établi la quasi-signature criminelle de Francis Heaulme dans le double meurtre de Montigny-lès-Metz et participé à la révision de la condamnation de Patrick Dils, entre 2000 et 2002. « Francis Heaulme, c’est une extrême violence, une frustration sexuelle ; il choisit des espaces ouverts, il explique les faits comme un rêve et c’est toujours un autre qui est l’auteur, pas lui. A chaque fois, la victime est une mauvaise personne selon lui. Il a une raison de la tuer » , résume Jean-François Abgrall. Images et reportage : Alain MORVAN.
Au huitième jour du procès du double meurtre de Montigny-lès-Metz, il a (enfin) été question de Francis Heaulme. Un témoin, qui se trouvait à proximité du talus de la rue Vénizelos ce 28 septembre 1986 et avait 9 ans à l'époque, se souvient avoir vu le serial-killer, juste après qu'il ait croisé trois enfants jouant dans le quartier. Il est tellement impressionné qu'il a dormi la nuit suivante avec un couteau sous son oreiller. "Oui, c'est mon sentiment. C'était bien Francis Heaulme", a-t-il redit à la barre. Avec l'audition des deux magistrats, le procureur Guitton et le juge Monfort, qui ont estimé au milieu des années 2000 qu'il n'existait pas de charges suffisantes contre Francis Heaulme, c'est encore une fois la justice, ses lenteurs et ses erreurs, qui ont été passées sur le grill, pendant plusieurs heures. Images et reportage : Alain MORVAN.